par Vincent Daheron
La finale tant attendue entre le tenant du titre Carlos Alcaraz et le numéro un mondial Jannik Sinner aura bien lieu dimanche à Roland-Garros avec un nouveau duel prometteur.
Pour la première fois depuis 2020, le titre se disputera entre les deux premières têtes de série du tournoi. Ce sera le 13e affrontement entre les deux joueurs, circuit secondaire compris, le cinquième sur terre battue et surtout le premier en finale de Grand Chelem.
La poursuite d'une rivalité naissante et qui ne cesse de s'amplifier au fil des ans.
"Il est certain que c'est un joueur qui m'aide à améliorer mon jeu. Il me pousse dans mes limites", a déclaré Jannik Sinner, vendredi en conférence de presse, après sa victoire face à Novak Djokovic. "Il faut essayer de comprendre comment m'améliorer pour les prochaines fois que je vais le rencontrer. Je pense que le tennis, ou tous les sports, a besoin de ces rivalités."
L'an dernier, l'Espagnol avait renversé l'Italien en cinq sets lors de la demi-finale des Internationaux de France. Le tenant du titre reste sur quatre succès face à son rival.
"J'adore à chaque fois que je joue contre eux parce que j'aime ce combat", a assuré Carlos Alcaraz, vendredi en conférence de presse, alors qu'il ne savait pas encore s'il allait défier Djokovic ou Sinner en finale. "La plupart du temps, c'est aussi de la souffrance, parce qu'ils vous poussent jusqu'à la limite. C'est ce que je préfère, ça vous apprend comment devenir un meilleur joueur. C'est essentiel et beau."
Ils se sont affrontés le mois dernier en finale du Masters 1000 de Rome où le Murcien avait dominé le Transalpin (7-6, 6-1). Jannik Sinner reprenait la compétition après trois mois de suspension pour deux contrôles antidopage positifs.
Il a cependant fait la meilleure impression depuis le début du tournoi en ne concédant aucun set en route. "Jannik est actuellement le meilleur joueur de tennis", a concédé Carlos Alcaraz, quatre titres en Majeur à son actif.
Alors qu'ils ne sont respectivement âgés que de 22 et 23 ans, Alcaraz et Sinner vont-ils rejoindre Rafael Nadal, Roger Federer ou Novak Djokovic parmi les rivalités marquantes de la discipline ?
"Ça prend du temps avant de nous comparer au big 3 ou au big 4", a dit le numéro un mondial, vainqueur de trois tournois du Grand Chelem.
Avant lui, Novak Djokovic, 38 ans, avait donné son avis sur la question.
"C'est un peu difficile parce qu'il faut qu'ils jouent l'un contre l'autre pendant au moins dix ans, voire plus sans interruption pour pouvoir faire partie de ce débat", a-t-il souri. "Mais ce qui est sûr, c'est qu'ils sont très positifs pour le tennis. Leur rivalité est quelque chose dont notre sport a besoin."
Dimanche, l'un des deux s'inclinera pour la première fois en finale d'un Grand Chelem.
(Reportage de Vincent Daheron, édité par Kate Entringer)
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